Une pensée négative peut entraîner des émotions désagréables et même dégrader l’humeur des enfants sur une durée plus ou moins longue.
Il est donc utile de leur fournir des outils pour gérer ces pensées négatives. Pour cela, commençons par leur expliquer un principe simple :
« Une pensée n’est qu’une pensée et n’a que l’importance qu’on lui prête »
Ainsi, si on s’attache aux pensées suivantes :
« je suis nul »
« je ne réussis jamais rien »
« personne ne m’aime »
Il y a de forte chance qu’elles nous rendent malheureux parce que nous y croyons.
Plus grave, cette croyance va influencer nos actes.
Voici 10 techniques pour se débarrasser des pensées négatives à pratiquer par toute la famille :
- Prendre de la distance par rapport à la pensée en reformulant : « je pense que je suis nul ». Ainsi, on distingue la réalité de son interprétation.
- Cultiver les pensées positives : remplacer systématiquement les pensées négatives par des pensées positives et anticiper l’émergence de ces pensées néfastes en pratiquant la répétition et l’écriture d’affirmations positives. Vous pouvez aussi utiliser un bocal de pensées positives en cas de pensées négatives.
- Rationaliser : dites à votre enfant d’examiner les pensées négatives (écrivez-les si besoin) et aidez-le à trouver des preuves dans le réel ou dans ses souvenirs qu’elles sont fausses. Ainsi, à la pensée : « je suis nul », il opposera les exemples qui contredisent cette pensée : « hier, j’ai réussi cela », « j’ai appris à faire ceci » « j’ai aidé quelqu’un » etc.
- Considérer que les pensées ne sont que des pensées : pour cela, invitez votre enfant à observer ce qui se passe dans sa tête sans en être acteur. Demandez-lui s’il parvient à « observer la pensée négative qu’il a en ce moment et s’il est d’accord pour la laisser partir ». Ainsi, les pensées s’évanouiront d’elles-mêmes.
- Se concentrer sur la respiration : lorsqu’on se concentre sur le va-et-vient de l’air qui entre par le nez, gonfle la poitrine puis ressort, les pensées se calment et l’apaisement s’installe. Le souffle est un refuge.
- Sourire : le sourire a une vertu intéressante : il agit directement sur le cerveau en y répandant la joie (rétroaction faciale est le terme officiel). Ainsi, si nous sourions lorsque nous sommes de mauvaise humeur, nous nous sentons mieux. Si votre enfant n’a pas envie de sourire, proposez lui de tenir un crayon entre ses dents. Cette astuce le fera sourire automatiquement.
- Lui montrer que les pensées ne sont que des pensées avec une petite expérience : « pense très fort que tu ne peux pas lever le bras droit. Maintenant, lève le bras droit. ». Alors ? la pensée t’a-t-elle empêché de lever le bras ? « . La réponse sera non. Concluez que ces pensées ne sont donc que des pensées et qu’elles n’ont pas de pouvoir sur lui s’il le décide.
- Le recours à un personnage extérieur : afin de prendre de la distance face aux pensées et de leur ôter leur charge émotionnelle, demandez à l’enfant ce que ferait son personnage favori face à cette pensées négative. Puis demandez-lui ce qui l’empêcherait de penser et d’agir comme lui.
- Utiliser la métaphore des graines : dites à votre enfant que les pensées sont comme des graines. Les négatives ne poussent pas tandis que les positives deviennent de belles fleurs. Invitez-le à dessiner ces fleurs et à nommer les pensées qu’il souhaite y attacher : cette fleur est notre week-end chez mamie, celle-ci est la partie de foot avec papa, celle-ci est notre chien avec qui je m’amuse tant, etc. Cette manière de procéder encourage à l’optimisme (je plante des graines chaque jour et j’y fais attention) et à la gratitude (qui rend heureux).
- Chanter joyeusement les pensées négatives : le chant a des effets positifs sur le moral. C’est aussi un moyen de transformer la « tonalité » d’une pensée négative. En effet, un « je suis nul » est pensé avec une voix morose. Si on se force à le chanter avec une voix joyeuse, il perd de sa consistance et la croyance s’évanouit en même temps que la bonne humeur réapparaît.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire