Club de lecture, de bridge, de yoga… Peu importe le cercle social que vous fréquentez : si vous vous y impliquez, votre risque de dépression chutera. Et cumuler plusieurs clubs augmente la protection !
Plus le nombre de groupes fréquentés par un patient dépressif est élevé, plus son risque de rechute est faible. C'est ce qu'a établi une étude réalisée auprès de plus de 4 000 personnes.
Rappelez-vous tous les matins où vous avez dû vous forcer à sortir du lit. Vos pensées tournaient en boucle autour d'un examen raté, d'une soirée à laquelle vous n'étiez pas invité ou d'un emploi que vous n'aviez pas réussi à décrocher.
Et bien, quand on est cliniquement déprimé, tous les matins ressemblent à ceux-là, en pire. Rien de ce que l'on appréciait auparavant n'a plus de sens et l'on n'a aucune envie de faire les efforts nécessaires pour sortir de cette torpeur – par exemple en allant courir ou en appelant un ami.
La dépression est une cause majeure d'invalidité à travers le monde, selon l'OMS. En moyenne, une personne sur cinq connaît un épisode dépressif dans sa vie. Le risque est plus élevé chez les femmes, les jeunes adultes, les membres des communautés défavorisées ou les habitants des pays en voie de développement. La tristesse est parfois si oppressante qu'elle pousse à délaisser son travail ou sa famille, d'où des répercussions sur l'entourage et un coût important pour la société.
Les limites des traitements classiques
Comment lutter contre cette pathologie ? Dans la plupart des cas, l'association américaine de psychiatrie recommande de commencer par une double prise en charge : médicamenteuse et psycho-thérapeutique. Ce traitement a une certaine efficacité, mais aussi plusieurs limites. D'abord, les antidépresseurs ont des effets secondaires – somnolence, dysfonctionnements sexuels, prise de poids – qui poussent de nombreux patients à les interrompre prématurément. Ensuite, le traitement est inefficace dans près de un tiers des cas. Enfin, même quand il fonctionne, il protège mal des rechutes, qui touchent 80 % des patients. En moyenne, ceux-ci en subissent quatre au cours de leur vie.
De nouvelles stratégies sont donc nécessaires pour traiter la dépression, notamment dans les zones géographiques où la prise en charge médicamenteuse et psycho-thérapeutique est chère ou inexistante. De nombreuses études récentes recommandent une solution simple et abordable : pratiquer une ou plusieurs activités en groupe, par exemple en intégrant un club.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire